Le pape invite à une pastorale* d'accompagnement qui rejoint chacune et chacun sur la route là où il en est, en l'aidant à recueillir les consolations et les désolations et à répondre lui-même, à son pas, à l'invitation qu'il entend pour avancer : "Celui qui accompagne sait reconnaître que la situation de chacun devant Dieu et sa vie de grâce* et un mystère que chaque personne ne peut connaître pleinement de l'extérieur » (EG 172). L'accompagnement est réaliste, il aide à faire la vérité, mais il n'est pas jugement. "L'évangile propose de corriger et d'aider à grandir une personne à partir de la reconnaissance du caractère objectivement mauvais de ses actions (cf. Mt 18 15 »), mais sans émettre des jugements* sur sa responsabilité et sa culpabilité (cf. Mt 7,1 ; Luc 6, 37). [...] Un bon accompagnateur ne cède ni au fatalisme ni à la pusillanimité. Il invite toujours à vouloir se soigner, à se relever" (Ibid.) Aussi bien, l'accompagnement suppose un regard respectueux qui guérit, libère et encourage à mûrir.

Il suppose de de "s'exercer à l'art de l'écoute, qui est plus que le fait d'entendre", et de développer une capacité du cœur pour trouver le geste et la parole à partir desquels peuvent s'ouvrir les chemins pour une croissance (cf. EG 171). Comme Jésus a marché avec les Pèlerins d'Emmaüs, la parole de Dieu ne se révèle pas comme une séquence de thèses abstraites, mais comme une compagne de voyage, y compris pour les familles qui sont en crise ou sont confrontés à une souffrance ou à une autre, et leur montre le but du chemin " (AL 22).

L'accompagnement est porté par l'espérance et la miséricorde*