Exprimer sa souffrance et l’apprivoiser

Thème de la rencontre : Exprimer sa souffrance et l’apprivoiser

Avant Propos :  La revue peut aussi être une source d’idées pour vous, animateurs. beaucoup de numéros ont été publiés sur ce thème en ciblant tel ou tel point  : Culpabilité (977) – Echec (76; 92) – Ex communion (24; 7579) – Solitude 41 ; 86) – Violence (54– 5593). ( PDF en vert accessibles et gratuits, numéros en bleu : exemplaires papier à commander )

Situation du thème
Sur les chemins de la reconstruction, il est important d’oser exprimer ses souffrances et de mettre au jour ses blessures. Il faudra trouver les mots pour les nommer, pour dire ce qui fait mal et laisser la Parole de Dieu faire son chemin.

Présentation du thème
Le divorce peut bien ou mal se passer, il peut être un choc ou une libération. Il est toujours un séisme dans une vie. Il remet en cause l’identité profonde, l’équilibre humain et spirituel. C’est la source de grandes souffrances psychologiques, affectives, relationnelles, familiales, spirituelles, qui ont naturellement des conséquences physiques autant que morales. Ce questionnement intense peut faire remonter les souffrances cachées qu’on avait consciemment ou inconsciemment cherché à masque. Naturellement, cela demandera beaucoup de délicatesse et d’écoute de la part de l’accompagnateur et du groupe.

Des questions pour échanger 
– Qu’est-ce qui me fait mal ?
– Quelles sont les blessures que cela révèle en moi ?
– Les causes de ma souffrance sont-elles dans mon entourage ou en moi ?

Autour des Écritures
Dans le livre Jean 5, 1-17 : La guérison d’un paralytique
Après cela, il y eut une fête juive, et Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” »

Pour aller plus loin
Repères
Nous savons avec certitude que la souffrance ne vient pas de Dieu. Elle fait partie du mal du monde et le mal ne vient pas de Dieu. Pour le Christ, la souffrance n’est pas une alliée mais un adversaire, il n’a jamais eu aucune connivence avec elle.
Le Dieu de Jésus-Christ ne se résigne pas à la souffrance humaine. Comme lui, en lui, les hommes doivent se battre de toutes leurs forces contre le mal. Ils ne sauraient donc entrer dans un dolorisme malsain, ce qu’on appelle une « dérive sacrificielle », vivre sur des croyances erronées, des idées fausses. La souffrance en elle-même n’a pas de sens, elle n’est pas rédemptrice. C’est l’amour qui continue à fonder la vie malgré les démentis infligés par la souffrance, qui la rend constructive. « Ce qui n’est pas la souffrance du Christ, mais la foi, l’espérance et l’amour qu’il a gardés au cœur de ces souffrances qui nous sauvent. »
C’est la façon dont on va assumer la souffrance qui peut redonner un sens à la vie, malgré le non-sens qui y a introduit cette souffrance. C’est là une des clés essentielles pour comprendre comment se situer face à la souffrance.

Simone Pacot – Ose la vie nouvelle – page 116  » Repères ». Editions Cerf.