Apprendre à s’aider, à s’aimer !

Thème de la rencontre : Apprendre à s’aider, à s’aimer !

Avant Propos :  la revue peut aussi être une source d’idées pour vous, animateurs.

Situation du thème
La séparation, le divorce sont très éprouvants. De l’aide et de l’amour sont nécessaires à l’un comme à l’autre des membres du couple brisé. Écouter ce que le corps a à dire, en prendre soin et l’aider à retrouver force et vitalité permet de se relever. Apprendre à s’aimer tel que l’on est, avec nos forces et nos faiblesses, sous le regard aimant de Dieu constitue aussi une aide précieuse.

Présentation du thème
Apprendre à s’aider, c’est prendre soin de soi, de ses besoins physiques, accepter d’en avoir et en tenir compte.
Ce n’est pas de l’égoïsme mais une nécessité pour vivre. Le Christ nous dit : « Aime ton prochain comme toi-même ».
Apprendre à s’aimer n’est pas évident. C’est accepter tel que l’on est non tel que l’on se rêve, découvrir que Dieu nous aime tel que nous sommes.

Quelques questions pour échanger 
– Est-ce que j’ai l’impression de m’aimer ou de me fuir?
– Comment est-ce que je fais pour sortir de mon travail, mes soucis et prendre du temps pour moi et mes enfants?
Est-ce que j’ai le goût de prier, de me retrouver, de prendre soin de moi?

Textes de l’ Écriture
° Luc 10, 38-42 : Marthe et Marie
° Matthieu 6, 25-34 : S’abandonner à la providence
° Psaume 22 : Le Seigneur est mon berger.

Pour aller plus loin
« Le soir en ta présence », prière du père Emmanuel Lafont.
« Toi qui m’aimes tel que je suis », prière de Michel Hubault.
« Seigneur, tu m’appelles par mon nom ».

Le soir en ta présence
Comme il est bon, Père, de laisser, le soir, mon corps et mon coeur se détendre en ta présence…
£Je me prosterne devant toi et je t’adore, toi en qui je peux tout aimer, ma tête dans le creux de mes mains, courbée jusqu’au sol même. Je te sens me porter, m’apaiser, je me blottis en toi.
Je retrouve la tendresse et la simplicité de l’enfance.
Aussi librement qu’un enfant, les yeux fermés, je déroule le jour passé, son lot de présences, d’amitiés échangées, de travail accompli. Et je te dis : merci !£Je laisse aller ce qui n’est pas venu de toi, ténèbres qui s’évanouissent dans la nuit. J’espère en ta miséricorde.
Et puis je prépare demain, où tu m’appelleras, je le sais, à te voir et à te dir, à te louer et à t’annoncer.
Alors, je sens ta paix m’envelopper peu à peu.
Je n’ai pas même peur de m’endormir en te priant !
Je sais ton bonheur, Père infiniment bon, du sommeil où je ne peux plus distinguer le Notre Père du Je vous salue.

Père Emmanuel Lafont
prière inédite in Prier n°275, octobre 2005, p.5

Toi qui m’aimes tel que je suis
Seigneur, réconcilie-moi avec moi-même.
Comment pourrai-je rencontrer et aimer les autres si je ne m’aime pas?
Seigneur, toi qui m’aimes tel que je suis et non tel que je me rêve,
aide-moi à accepter ma condition d’homme limité, mais appelé à se dépasser.
Apprend-moi à vivre avec mes ombres et mes lumières, mes douceurs et mes colères, mes rires et mes larmes, mon passé et mon présent.
Donne-moi de m’accueillir comme tu m’accueilles, de m’aimer comme tu m’aimes.
Délivre-moi de la perfection que je veux me donner, ouvre-moi à la sainteté que tu veux m’accorder.
Épargne-moi les remords de Judas, rentrant en lui-même pour ne plus en sortir, épouvanté et désespéré devant son péché.
Accorde-moi le repentir de Pierre rencontrant le silence de ton regard plein de tendresse et de pitié.
Et si je dois pleurer, que ce ne soit pas sur moi-même mais sur ton amour offensé.
Que ta tendresse me fasse exister à mes propres yeux !
Je voudrais tellement déverrouiller la porte de ma prison dont je serre moi-même la clef !
Donne-moi le courage de sortir de moi-même.
Dis-moi que tout est possible à celui qui croit.
Dis-moi que je peux encore guérir. dans la lumière de ton regard et de ta parole.

Michel Hubault

Seigneur, tu m’appelles par mon nom
Seigneur, je le sais, tu m’appelles par mon nom.
Si j’écoute, si je développe cette oreille intérieure, celle du coeur profond, alors je parviens à entendre ta voix murmurer en moi : « Tu es mon enfant bien-aimé. »
Alors fort de cette certitude, je peux passer la porte de l’enclos, puisque tu es le passage, la Porte.
Oui, Seigneur, avec toi je ne crains rien. Je marche au milieu de mes frères, si différents dans leurs croyances, leur incroyance, leur origine et leur culture. Je peux les rencontrer sans crainte, faire route avec eux, car tu es avec moi.
Gloire à toi, qui m’appelles à sortir, à quitter l’enclos pour risquer l’inconnu dans l’histoire des hommes.

Anonyme