Le discernement est l’art de faire les distinctions nécessaires pour la connaissance ou pour l’action. Pour un chrétien, il s’agit de découvrir comment répondre à appel de Dieu et trouver pour notre bonheur ce qui est bien, « ce qui plaît au Seigneur » (Ep 5,10).

Saint Paul dit clairement : il s’agit de se laisser transformer par Dieu et d’acquérir une « intelligence nouvelle » pour pouvoir « discerner qu’elle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait » (Rm 12,2).

Inspirée par l’Esprit, cette « intelligence du cœur » est une sagesse pratique permettant de faire dans nos vies des choix conformes à l’Évangile. Elle permet de bien percevoir et hiérarchiser les divers éléments d’une situation données, de juger des esprits qui nous inspirent  » pour voir s’ils viennent de Dieu » (1 Jn 4, 1). Dans la vie morale toujours complexe, qui ne se réduit pas à l’application immédiate des normes, le discernement permet de repérer les inévitables conflits de devoirs et de prendre en compte les circonstances et l’histoire personnelle de chacun pour prendre les décisions « ajustées » à l’amour et à l’appel personnel que Dieu nous adresse. Dans l’Exhortation, le pape emploie ce terme à de nombreuses reprises pour insister sur les distinctions à faire selon la diversité des situations familiales, de manière à faire la vérité et à trouver les solutions adaptées à chaque cas. (Cf. AL 37)., AL 79; AL 207; AL 242; AL 2433 ; AL 249 ; AL 296-312).

Source : Pape François – Exhortation apostolique post-synodale. Édition présentée et annotée sous la direction du Service national « Famille et société» (Conférence des évêques de France) et de la Faculté de théologie du Centre Sèvres. Avec un guide de lecture et des témoignages. Fidélité – Lessius, 2016, 374 pages, 13€.