Fécondités ! Employer un tel mot pour rendre compte des possibles transformations apportées par un divorce a paru tout d’abord incongru. Les chrétiens ayant l’habitude de l’utiliser pour le mariage dont il est l’un des piliers, pouvait-on oser l’adopter aussi pour ce qui apparaît dans l’Église comme une erreur, une faute, un échec, sinon même un péché ? Ne risque-t-on pas, en soulignant les richesses advenues, de minimiser le mal et la souffrance vécus dans cette épreuve ?Davantage encore, ne risque-t-on pas de faire du divorce un chemin banal d’humanisation, de maturation affective ? Un processus somme toute assez normal dans une société qui ne cesse de prolonger le temps de l’adolescence.